Paysage "du pays Khasso"...
Les khassonké sont un groupe ethnique de la région de Kayes du Mali ( le pays des Khassonkés) dits Khasso qui se trouve au Nord Ouest de la ville
Ils parlent une langue qui est très proche du Bambara.
Par rapport a toutes les autres ethnies du mali, les Khassonkés ont tenu a avoir des moeurs qui leur sont propres et qui leur ont permis de se créer une certaine originalité particulière notamment dans les domaines social et culturel.
Au demeurant le seul livre de valeur scientifique, qui mérite d être retenu à ce sujet est, sans conteste, "la Monographie des Khassonké" par Charles Monteil, qui contient des informations historiques et fiables sur cette ethnie.
Au demeurant le seul livre de valeur scientifique, qui mérite d être retenu à ce sujet est, sans conteste, "la Monographie des Khassonké" par Charles Monteil, qui contient des informations historiques et fiables sur cette ethnie.
Selon l historien Khassonké Sénéké Mody Cissoko, dans son ouvrage " Le Khasso face a l 'Empire Toucouleur et à la France dans le Haut-Sénégal, 1854-1890", les Khassonkés sont des Peuhls, venus s'installer au milieu des Malinké qui les assimilaient à leur langue et à leur culture, a tel point qu'ils ne conservent rien de leur origine première, sinon les noms claniques et certains traits physiques. Les Peuhls seraient venu au Khasso de différente points du Sahel Khasso de différents points du sahel soudanais et du Fouta Toro. Leurs migrations séculaires se seraient intensifiées du 14e au 16e siècle sous les empires du Mali et du Songhay. C'était au Bakhounou que vinrent les plus importants lots dont un berger de famille princière, Diadié Kundabaloo, qui donna naissance au clan de Bambéra du Khasso.
Les peuhls s'établirent dans le Khasso, situé sur la rive droite du haut- Sénégal entre le Diakhitéla actuel et leTomora alors peuplé de Malinké.Les peuhls ont été si longtemps exploités par leur hôtes malinkés qu'un jour, ils finirent par se révolter, vers 1677-1681, sous la direction d'un certain Yamadou Hawa, chef du clan de Bambéra. Les ancêtres peuhls des Khassonkés remportèrent la victoire finale à Toumbifara près deBafoulabé et s'affranchirent à jamais de la domination malinké. Séga Doua, fils de Yamadou Hawa fut le premier roi, et gouverna le tout premier Khasso de 1681-1725. Mais le Khasso va éclater à la mort du dernier roi Demba Séga en 1796, à la suite d'une guerre civile qui dura jusqu'en 1800 et qui opposa deux de ses fils Dibba Samballa et Demba Maddy.
A partir de 1800 donc, le Khasso fut scindé en cinq nouveaux royaumes correspondant aux quatre lignages du Bambéra : le Dembaya (Médine), le Séro et l'Almamy (Silatiguiya), le Diadiéya et le Guimbaya. Seul le Dembaya put, grâce au génie de Hawa Demba, acquérir des moyens militaires et matériels d'une politique de grandeur dans la région.
Les Malinké, premiers habitants du Khasso, constituent la seconde composante de l'ethnie khassonké. Ils ont assimilé les immigrants peuhls pour former une ethnie nouvelle dont chaque élément n'a malheureusement pas perdu la conscience de ses origines premières. Les Malinké du Khasso refusent d'être confondus avec les peuhls et vice versa. Ils ont néanmoins la même langue, la même culture et la même histoire.
L'essentiel de la population des clans peuhls du Bambéra est constitué de Malinké. Les forgerons Takhiba-si', les griots Koité, Kanouté, les marabouts-forgerons Kanouté, les sacrificateurs Konaté - Sindi-si, les nombreux captifs, piliers des monarchies, sont tous des Malinké intégrés à la jeune et dynamique ethnie du Khasso.
Outre ces Malinké indissociables des peuhls , il y a des pays du Khasso à population malinké presque homogène mais “ khassonkisée ” pour ainsi dire. Il s'agit principalement du Khontéla à la marge orientale du monde khassonké, du Tomora et du Logo. Le premier, unifié à la fin du XVII, siècle par le clan des Kanouté,tour à tour intégré aux États khassonké et bambara, est un pays de paisibles agriculteurs qui ne firent pas beaucoup parler d'eux.
Beaucoup de Khassonké peuhls ne quittèrent jamais le Tomora, l'un des premiers foyers de leur immigration ancienne. Mêlés aux Malinké, ils vivaient sédentarisés sans autre organisation politique que villageoise.
Un groupe important d'immigrants malinké, vaincu dans une lutte fratricide au Barinta, se réfugia vers le début du XVIIe, siècle au Tomora sous la direction de Sanga Moussa Soussokho. Il s'imposa par des pactes d'alliances aux habitants et Sanga Moussa fonda un des plus grands royaumes khassonké. A sa mort vers 1746, le pouvoir passa successivement à ses fils Hola Mody (1746-1747) et Dalla Mamadou (1747-1780). C'était l'époque de l'apogée de l'Empire de Koniakary auquel se soumit le jeune royaume. Le plus célèbre des souverains, Sokhona Moussa (1780-1819), consolida la royauté par une victorieuse campagne de vengeance contre Barinta , la patrie de ses aïeux. Il guerroya dans le Bambouk où il ramena un butin considérable tant en or qu'en esclaves. Il procéda à une véritable politique de peuplement, fonda près d'une vingtaine de villages et invita tous les autres lignages du clan à en faire de même. Il établit ainsi les bases de la puissance du Tomora : une population nombreuse sur une terre à céréales. Durant tout le XIX Siècle, le Tomora fut le grenier du Khasso d'autant plus qu'il connut une longue période de paix depuis la mort du souverain en 1819.
Sur l'autre rive du Sénégal, le Logo, étendu de Dinguira aux chutes de Félou, est une plaine alluviale d'extrême fertilité, habité de haute antiquité par des Soninké agriculteurs et pêcheurs. Prolongement naturel du Bambouk sur le fleuve Sénégal, le pays reçut au cours des siècles des immigrants malinké dont une fraction des Soussokho conduite, vers le premier tiers du XVIe siècle, par Dra Makhan, un prince du royaume de Kamana ou de Diabé dans le Bambouk. Les descendants de Dra Makhan reconnurent la chefferie au plus âgé de leur maison et progressivement intégrèrent tous les villages du Logo à leur pouvoir. Vers la fin du XVIIIe siècle, le farin Moussa Makou transféra sa capitale à Sabouciré. Son fils Makhan Fatouma (1793-1833) peut être considéré comme un véritable roi. Il domina tout le Logo et, par de nombreux mariages avec ses voisins, il eut près de cent enfants. La fin de son règne fut consacrée à la lutte contre Hawa Demba qu'il avait aidé à s'établir sur la rive gauche et qui s'employa à lui enlever une partie du territoire de Logo. Son fils Niamody hérita de ce conflit qui ne se termina qu'avec l'avènement de la République du Mali en 1960.
Les royaumes malinké du Khasso:
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